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LA TROUPE AU VERT

voyage en van en Amérique du sud

De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent

Publié le 12 Décembre 2022 par Sandrine

Moment classique pour l’écriture, matin 10.30 ce 8 décembre. L’avant du Van est transformé en salle de classe et je suis confortablement installé à l’arrière, couché dans le lit, tête relevée et ordi sur les genoux. Compétence développée, pour casser le rythme, lors de ces trop nombreuses journées de télé travail. Nous sommes totalement isolés en montagne à la frontière Chilienne, en bord d’une belle rivière, après 3 heures de mauvaises pistes hier. Le temps s’est refroidi, on sort les polars et pantalons. Une pluie fine nous a accompagné toute la nuit pour la1ère fois. On aperçoit au loin une légère amélioration, qui devrait nous permettre une petite ballade vers un névé.  

Petit flashback, jeudi dernier nous avons profité de nos derniers moments en bord d’océan. Belle ballade vélo de 20 km pour aller visiter une nouvelle réserve de pingouins. Des scientifiques sont occupés à prendre des mesures. Ils ont identifié certains nids, prennent les petits pour les mesurer et les peser avant de les remettre bien au chaud dans leurs nids.

Vendredi 2, nous nous mettons en route pour la traversée de l’Argentine d’est en ouest de Camarones à Perito Moreno. Compter 500 km de plaine désertique avec grand vent. Il faut vraiment être prudent et tenir le volant à 2 mains. Nous roulons entre 70 et 90 km/h. La consommation augmente, les motos roulent « penchées », le croisement des camions se fait avec une grosse marge de sécurité etc.. Nous ferons un relais dans une petite ville industrielle poussiéreuse qui s’est développé autour d’une zone d’extraction pétrolière. Courses, diesel, lunette soleil pour lise, et hôpital pour que Sandrine puisse faire une prise de sang pour contrôler sa tyroïde. Le tout dans un vent de poussière terrible. Nous cherchons aussi des boulons anti-vol pour les 4 roues de Freefree. Les pneux 4x4 dont nous sommes équipés sont 4 fois plus cher ici que chez nous…. Des cas de vol ont été signalés. On nous envoie d’un magasin à l’autre et le 4ème sera le bon. Au moment de payer, le vendeur me dit « cadeau ». Je remercie même si je n’ai pas vraiment compris la raison de ce geste bienveillant.

De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent

Nous voulons aussi réserver nos 3 jours de ferry pour notre remontée sur les côtes du chili à travers les Fjord, fin décembre. Grosse déception car le ferry est full…. Une nouvelle fois nous devrons nous adapter. Lise dit « c’est pas grave, on ira au port le jour du départ et nous prendrons la place d’un retardataire… » Entre-temps la persévérance a marché, ce matin du 11 Sandrine regarde par hasard sur le site et de la place s’est libérée, youpie.

Samedi 3, très belle visite d’un site « lunaire » de bois pétrifiés. On y découvre des troncs d’arbres vieux de 70 millions d’années, qui ont été « pris » dans la roche volcanique, protégés dans les sédiments. Avec le temps, ils se sont découverts par l’érosion et ont été pétrifiés en roche. Ce sont donc des troncs et des bouts de bois comme chez nous, sauf que quand on les touche, c’est de la pierre… Le vent est toujours très violent. Franchement, même pour marcher c’est parfois compliqué. Nous devons donc aussi être créatifs pour la recherche de nos bivouacs qui doivent obligatoirement être à l’abri du vent. Ce sera un vieux bâtiment abandonné qui fera l’affaire pour cette nuit. Petit moment insolite, dans cet endroit complètement désert à des dizaines de km, la police vient à 23h30 et nous demande nos passeports gentiment… est-ce un repère ? Il y a aussi des campings, mais ils semblent sombres, poussiéreux, sanitaire froid etc….  Nous préférons la nature.

De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand ventDe la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent
De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand ventDe la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent
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De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand ventDe la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent

Le lendemain, nous poursuivrons la traversée de la pampa jusque Perito Moreno ciudad. Cette traversée nous aura aussi marqué par ses villes et villages assez froids, désertiques et rectilignes. On ne croise pas grand monde nulle part.

C’est finalement au bord d’un grand lac, dans une réserve naturelle que nous arrêterons pour 3 nuits. Il est rare de voir de si grandes vagues sur un lac.  C’est une petite zone de camping libre à l’entrée du parc national patagonia. Il parait qu’il y a des douches chaudes, c’est tentant même si on en prend tout le temps dans freefree mais on est un peu serrés… On va voir dans la cahute du bord du lac et… le boiler se chauffe au feu de bois ! François y fera un bon feu pour offrir à ses dames une douche bien agréable ! 

Lundi 5 nous partons pour notre première vraie randonnée. Annoncée pour 20 km, elle fera au moins 25 km finalement. Belle vue, lagune, carcasse d’animaux, beau rochers  etc… Au retour, on a mal partout. La cheville pour Lise, les tendons d’Achille pour François. Il va falloir poursuivre l’entrainement pour les treks du sud.

De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent
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Mardi 6 à la surprise générale c’est le grand Saint Nicolas qui nous rendra visite. Lise est aux anges. Lèlè, l’ami fidèle depuis 9 ans à un nouvel ami… C’est Nerpi. Nous faisons connaissance. Lise s’en occupe bien. Maintenant nous sommes 4 à table J ahah. Il est aussi passé en Belgique pour les grands, merci au messager Grany…

De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent

Nous prenons une petite route panoramique qui traverse les débuts de montagne, 200km de pistes en 3 jours ! Parfois bonne, en sable, parfois très caillouteuse, mais elle nous permet de traverser de belles zones légèrement montagneuses toujours aussi désertes. François expérimente avec plaisir sa mobilité. Petite balade de soirée accompagnée par le vol des condors, puis lendemain grande montée vers le pic et le névé, en TT comme dit Lise, comprenez « à travers tout ».  

Au niveau culinaire, notre « four » est top ! On y fait de pain, des gâteaux et on a même réussi une lasagne et une pizza !

Fini les animaux marins mais bonjour aux guanacos, ils sont partout, ils traversent même les routes sans crier gare, il faut être prudents. Il y aurait aussi des pumas mais on ne les a pas encore vus.

De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand ventDe la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent
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De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent

Le we se passe au Canyon de los pinturas et la cueva de los manos. Très beau canyon de 300m de profondeur avec dans le bas une petite rivière et un « oasis » de verdure. On est encore un peu optimiste sur notre marche car avant d’aller visiter la grotte on monte au sommet du mirador, heu c’était un peu loin… En arrivant près de la grotte on se rend compte qu’il nous reste 1h de marche jusque la grotte de l’autre côté du canyon, 1h30 de visite, re 1h de traversée puis 4km de marche vers le van, oups. Ouf près de la grotte on revoit les allemands en van déjà croisés quelques fois qui nous proposent de nous ramener au van après, pour les 4 derniers km, merci ! On était crevés.

La grotte « cuvea de los manos » le long du canyon comprend des centaines de mains datant d’entre 9000 et 2000 ans, peintures en technique de « pochoir », ainsi que des dessins de guanacos, lézards et dessins géométriques plus récents… réalisés avec différentes techniques.  C’est très bien conservé. Les paysages autour sont toujours lunaires avec quelques touches de couleurs…

De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent
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De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent
De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent

Voilà c’est dimanche, François conduit sur cette route patagonienne mythique des voyageurs « la ruta 40 », il vit pleinement sa valeur de liberté.  On vient de s’arrêter à une mini station-service, la seule sur le 400km de cette route où il n’y a pas un village ! Lise est derrière et lit son 8ème livre, elle qui ne lit jamais en Belgique, on ne sait plus l’arrêter.  Sauf certains soirs où on lui propose une petite soirée « cinéma » où on est tous les 3 serrés dans notre lit. Il faut dire qu’il fait plu froid et qu’on ne passe plus nos soirées dehors.

Ce lundi, mission : tout lessiver (rien fait depuis 1 mois, on a pris assez de vêtements pour ne pas devoir trop lessiver même un peu trop pour moi j’avoue), faire de la place pour Maud et Naathan qui arrivent mercredi, un grand nettoyage aussi... Et encore un peu de route.

On vous souhaite déjà à tous un joyeux Noël en famille, de bons moments doux de partages et de douceurs. De bons moments entre amis aussi et du repos bien mérité des congés de fin d’année !

Si vous voulez voir où on est, sur polarstep on enregistre notre trajet en notant où on dort, surtout pour nos souvenirs  personnels à long terme mais ça permet de voir où on est. Voici le lien https://www.polarsteps.com/sandrinematthys

Des bisous

De la côte atlantique à la cordillère des Andes, par grand vent
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N
Merci pour ces belles explications, c'est chouette de vous lire. Conrente que Lélé soit avec vous, on s'inquietait pour lui.Bises
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S
Ahah lele va bien!
F
Et viva Argentina! Bon voyage et bonnes fêtes !
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J
Bravo au chauffeur qui mene le van dans toutes ces conditions difficiles. Que de decouvertes et en particuliers ces mains rouges qui attestent de la vie dans les temps recules. Merci piur cetre lecture passionnante.
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M
Quel beau Barbu ;-)
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S
Ahah