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LA TROUPE AU VERT

voyage en van en Amérique du sud

Bolivie, de l'altiplano vers la région plus clémente de l'est

Publié le 4 Avril 2023 par Sandrine

Coucou les amis, je suis content de retrouver le clavier pour vous narrer nos dernières aventures… Nous sommes à présent dans la jolie petite ville de Sucre et avons donc quitté les hauteurs andines après 3 semaines…

Nous serons finalement restés 4  jours dans la petite communauté étudiante à Pena. Lise s’est super bien intégrée et a sympathisé avec un étudiant en partageant des musiques et communiquant entre l’espagnol, les gestes et google translate. Une après midi, nous sommes partis avec les jeunes sur un chantier. Cela fait partie de l’approche, aller donner un coup de main dans les villages voisins. Ici la mission était la rénovation d’un mur d’enceinte d’une petite église. Après 30 min inconfortable dans la benne d’un tracteur nous arrivons sur place. En termes de rénovation, ici c’est très sommaire. Pas de ciment. On travail simplement avec la terre mélangée à l’eau, qui sert à la fois à fabriquer les briques ainsi que de « fixateur » pour les tuiles simplement déposées. Pas sûr que cela tienne. Pendant ce temps-là, Sandrine coupait des issus pour faire des housses de couette, l'après-midi à 4 pattes avec 3 filles plutôt antipathiques.

Le lendemain nous avons pu faire la via-ferrata que la communauté a installé le matin, et Lise a participé au cours de sport l’après-midi. Escalade en falaise et ensuite foot. Pendant ce temps Sandrine est dans son lit car avec le froid et la pluie elle a attrapé un peu la crève.

Nous quitterons ces 4 jours, contents de retrouver un peu de confort. La vie ici est hyper basic : pas de chauffage, horaire stricte et nourriture hyper simple. Le matin c’est un pain sec que l’on trempe dans son bol de thé et midi et soir de façon invariable c’est riz patate, riz carotte ou riz salade avec soupe.

Bolivie, de l'altiplano vers la région plus clémente de l'est
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Nous sommes donc contents de prendre la route, de quitter l’altiplano et parcourir 850 km vers le sud et un climat beaucoup beaucoup plus agréable. Destination la petite ville agréable de Samaipata, où nous ferons 5 jours de volontariat dans un refuge pour animaux. En chemin, nous passerons une journée sur un site archéologique avec Emilie, Christophe, Léo et Coline que nous avions envie de revoir après nos quelques jours  à Atacama. Petit moment d’échange magique, avec un bon café, sur une jolie place, après un resto local où nous avons mangé un steak de Lama. Le site par contre était assez quelconque. Sur la route nous devons retraversé l'ouest de La Paz, sa circulation folle et ses batiments sous le modèle des robots transformers.

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Et c’est finalement plus de 2 jours qu’il nous aura fallu pour parcourir ces 850KM. La route est très belle et en bon état. Par contre c’est une enfilade de tournants non stop… Pas un morceau de ligne droite. Nous devons aussi être prudents car nous rencontrons de nombreux éboulements dus à la fin de la saison des pluies et la régie des routes…. Heu à oui, il n’y a pas de régie des routes, d’ailleurs dans cette région les voitures n’ont pas de plaque... Nous repassons aussi un col à 4.400 mètres sans soucis. Avec une conduite en douceur et toujours prudente, Free Free bat un record de consommation sous les 8 litres/100.

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C’est donc bien fatigués que nous arrivons au refuge de Samaipata. Nous nous installons dans la prairie à chevaux, où Colin et Mélanie, avec leur petite Vanélopée de 2 ans, sont déjà installés avec leur gros camion Mercedes Unimog. Nous faisons le tour du domaine qui compte plus de 200 animaux. A côté des chiens, chats, cochons et chevaux, il y a des singes, des agoutis, poudous, coatis,tapir, chats sauvages,  et aussi beaucoup d’oiseaux type perroquets, toucans… Les choses ici sont fort bien organisées. Il y a en moyenne 4 volontaires permanents (minimum un mois), qui s’occupent de l’entretien et de la nourriture des animaux. Ils reçoivent gites et couvert, en échange des 7 heures de travail quotidien 6 jours semaines. Les voyageurs en camion sont aussi les bienvenus pour des durées plus flexibles et minimum 4 heures de travail quotidien. En échange, nous partageons le repas de midi et accès aux sanitaires. C’est à 8.00 le matin que la responsable distribue les différentes tâches. Lise travaillera en binôme avec Lucas ou Angèle pour nettoyer les cages et nourrir les animaux. Elle adore… De beaux plateaux de fruits et légumes leur sont donnés. Sandrine et moi seront dirigé vers des tâches un peu moins sympas type désherbage (sans débroussailleuse…. Grrrr) ou ou ramassage des crottins de chevaux et bouse de vache. Important de mettre tout cela dans des sacs différents, car ces denrées précieuses sont revendues et n’ont pas le même usage. Travail apparemment assez simple quoi que. La distinction entre le crotin d’un cheval au transit irrégulier et celui d’une bouse de vache n’est pas si simple.

Samaipata est un petit village à 1600m d'altitude, entre l'altiplano froid et les plaines torrides d'Amzonie. C'est une région avc un climat donc idéal, dans une zone avec des collines et des forêts. Ce petit village très calme et joli attire donc beaucoup d'étrangers qui viennent s'y installer dans une ambiance babacool et cosmopolite

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L’après midi nous prenons notre temps entre petit repos, école pour Lise, ballade et apéro entre voyageurs. Nous nous lions d’amitié avec Mélanie et Colin (c’est sur, nous nous reverrons…), qui nous confierons Vanélopée pour quelques heures de babysitting. Pour quelques jours, nous prenons alors les surnoms de Papi et Mami… On aime bien. En soirée, chacun partage ses aventures autour d’un verre. Le moment est simple et riche. On a bien rigolé lorsqu’ils nous ont raconté leurs déboires pour déposer leur camion au port d’Anvers… Le personnel local ne parlant que Néerlandais, et sans cash pour prendre le bus et rejoindre une gare. C’est cela aussi le voyage, la rencontre de personnes d’horizons parfois fort différents, et qui partagent les mêmes valeurs d’ouverture, de simplicité et de partage. Une après midi, Colin nous prêtera sa moto (qu’il suspend derrière son camion), pour visiter un joli site pré-Inca à une 15 aine de KM. Sur la route nous sommes bloqués par un barrage de professeurs qui manifestent. C’est la technique de manifestation nationale ici, bloquer les routes. La manifestation nationale à La Paz, n’a pas d’impact. Alors, les manifestants organisent des dizaines de barrages dans tous les pays… Nous discuterons par hasard, sur le bord de la route, avec un montois installé depuis 15 ans en Bolivie et actif dans le commerce   du sel. La veille de notre départ du refuge, Lucas (belge) qui finit son bénévolat, propose un grand BBQ avec toute la communauté. Un grand Times Up sera improvisé en fin de soirée.

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Dimanche matin nous quittons le refuge pour 350 KM de route vers la jolie ville de Sucre. La route semble OK. On annonce 7 heures de route. Normal. Sauf qu’après 50 KM nous sommes bloqués presque une heure par un camion qui a quitté la route et qui se trouve en équilibre dans la pente. 2 gros camions grue sont à la manœuvre pour le sortir de là. Sandrine finira par négocier notre passage sur l’espace réduit disponible sur la bas côté.

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Quelques KM plus loin, Lise diagnostique à juste titre un bruit bizarre à l’arrière (faut dire que c’est sur le lit arrière qu’elle passe la majorité du temps de transport). « Papa, je pense que la seconde butée d’amortisseur est cassée ». Je m’arrête, regarde et confirme le diagnostic. Souvenez-vous, la première butée s’est cassée au Chili vers mi-janvier. Un gentil mécanicien nous avait alors bricolé une solution avec une pièce de récupération, qui est toujours en place d’ailleurs. Entre temps, nous avions pris nos précautions et demandé à Grany de nous apporter 2 nouvelles butées (celles d’origine), lors de sa visite début février. Nous nous arrêtons donc dans le prochain village pour remplacer cette butée défectueuse. 15 minutes plus tard nous nous remettons en route et c’est un peu tard et dans le noir que nous faisons étape sur le bord d’un petit chemin dans un gros village. Reste encore 120 km pour atteindre Sucre. On se met en route vers 10.00 et nouvel incident après 20 min de route. Nous sommes les seconds à arriver sur la scène d’un accident frontal assez grave. Il y a 2 blessés légers et 2 plus grave dont l’une est bloquée dans le véhicule. Nous bloquons la route avec le camion, et Sandrine, forte de sa formation en premier secours, part avec de l’eau et un essuie pour soulager les victimes et surtout les rassurer. Il faudra plus de 20 min avant qu’un véhicule d’urgence arrive. Je ne parle pas d’une ambulance. Mais d’un urgentiste, dans un pick-up rouge, avec une simple trousse de secours. On sent que l’homme à une grande expérience. Les blessés sont simplement embarqués à l’avant et dans la benne du pick-up. Direction vers l’hôpital de la ville à 10 km. C’est donc  bien fatigués et un peu secoués que nous arriverons à Sucre vers 14.00.

Sucre est la seconde capitale de Bolivie, c'est une belle ville paisible, construite sur les collines, avec de beaux bâtiments coloniaux blancs. 

Insolite :

  • Faire son plein de diesel : Pour une raison sans doute lié au contrôle du trafic de drogue, l’Etat contrôle de façon intense, la distribution du carburant. Pour se faire, le pompiste doit encoder pour chaque plein, le numéro de plaque du véhicule. Problème, les plaques étrangères ne sont pas reconnues dans le système. Résultat, de nombreux pompiste refusent de faire le plein pour les véhicules étrangers. Faut donc passer au plan B et faire comme de nombreux véhicule Boliviens qui roulent sans plaque… Aller à pied avec un bidon à la pompe. Cela fonctionne. Il y a aussi le plan C, se déclarer comme « étranger » dans le système, avec numéro passeport etc. Oui c’est possible, mais dans ce cas on paye le prix « pour les étrangers », qui est 3 fois plus cher que le prix local. Reste le plan D, trouver un pompiste sympa, avec qui on négocie le prix local, soit 10% ou 20% plus élevé. Et je suppose qu’il encode dans le système, son propre numéro de plaque, soit celui de son cousin. Bref, depuis le début, on s’est pas mal débrouillé avec le plan D, une fois le plan B et une fois le plan C…

Voilà, sinon notre grand Martin est bien arrivé en Bolivie le 29 mars, il fait son petit tour seul pour le moment et nous rejoint jeudi soir jusqu’au 17. Trop bien.                   

 

 

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M
Et ca goute quoi le steak de Lama?
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S
C'est bon! Un peu comme du boeuf...