Freefree is free et premiers moments de liberté

Nous avons enfin récupéré FreeFree

Samedi 19, 21.15, nous venons de terminer notre repas à base de pâtes (comme souvent) = oignons, poivrons, lardons… Nous sommes sur la côte à 400 km au nord de la péninsule de Valdes. Le vent souffle, le fourgon tangue. Va-t-on passé la nuit ici ? Le débat est ouvert…

Retour en arrière sur une semaine plutôt contraignante à savoir 4 jours à Montevidéo pour récupérer freefree et ensuite, 3 jours de route pour traverser la pampa et équiper notre van : mazout, eau, ad blue, gaz, grosse course etc…

Montevidéo est donc la capitale de l’Uruguay. Petit pays coincé entre ses 2 grands frères que sont l’Argentine et le Brésil. On dit de l’Uruguay que c’est le Costarica de l’Amérique du Sud. On dit du Costirica que c’est la Suisse de l’Amérique Centrale. Bref vous aurez compris, en Uruguay c’est calme, c’est safe et c’est cher. Le niveau de vie est comparable à nos pays même si le salaire moyen y est 2 fois moins élevé. Il y a 3 millions d’habitants, dont la moitié à Montevidéo, pour une superficie 9 fois supérieure à la Belgique… Donc pas grand monde à la campagne.

On est donc arrivé samedi soir vers minuit dans l’hôtel « hispano » qui était assez pourri, on change mis pas simple, tout est complet… Pour midi on s’offre un bon restaurant. On choisit donc la spécialité locale à savoir un mixte BBQ dans le vieux quartier du port. Lise se rue sur ces rondelles ressemblant à des calamars frits. Et elle crie à la première bouchée, je pensais qu’elle se brulait, je lui dit crache, elle hésite et crache. En fait c’était des intestins de vaches frits– bref dégueulasse… Le reste de l’après midi ballade dans montevidéo qui est une très belle ville calme, beaux bâtiments, petites places sympas etc. C’est une bonne surprise.

Freefree is free et premiers moments de liberté

Lundi 14 c’est la journée procédure. On prend cela comme un jeu de piste que l’on intitule « libérer FreeFree ». On sait que la bateau est arrivé ce lundi matin, pratiquement 3 semaines après la date initiale prévue… Première étape, passer à l’Immigration pour demander un document « certifica de llegada ». La file est longue, mais nous étions là 30 minutes avant l’ouverture heureusement. Etape 2, passer chez « KMA », qui est l’agent de la société de transport Grimaldi, et payer les taxes portuaires en dollars. Etape 3, nous avons RDV avec Edouardo Kessler. Edouardo est « brookers », c’est un intermédiaire qui, pour 150 dollars, s’occupe de toutes les formalités douanières et portuaires. Certains s’en passent, mais franchement, vu la complexité des démarches dans le port, on ne regrette pas de faire appel à lui. Il prend copies de tous les documents (passeports, permis de conduire, assurance locale, certificat d’immigration, certificat de conformité etc….). Et là il nous dit, maintenant je m’occupe de tout, cela peut prendre 2 ou 3 jours… Il faut effet en compter 2 jours pour le déchargement +douane etc…

Mercredi toujours pas de nouvelle de Edouardo…. Le bateau n’est pas encore vidé et il y a une grève au port . Bonne surprise, au Splendor hotel, il y a 3 vélos mis gracieusement à disposition des clients. On fait donc une belle ballade. La ville longe la mer sur des km avec une belle voie le long de l’eau.

Mercredi fin de matinée, super nouvelle, Edouardo nous fixe RDV à sont bureau à 14.00 pour récupérer le Fourgon. Bon petit déjeuner, séance d’école pour lise, on mange en rue et direction Edouardo. On y retrouve 5 autres couples dans notre situation, 3 jeunes et 2 couples de German plus âgés. Et c’est ensemble que nous nous dirigeons au port. Seule une personne peut l’accompagner jusqu’au véhicule et là gros contrôle de sécurité. On est un peu déçus car on veut faire cela ensemble, surtout si il y a des dégâts ou autres constats. Alors Edouardo nous explique qu’en Uruguay, les règles sont supers importantes. Et que aussi les règles, parfois on peut …. Comment dire ?.... légèrement les contourner. Alors il explique, pour les accompagnateurs, qui n’ont donc pas été contrôlés pour rentrer dans le port, que nous devons nous rendre 5 minutes après le passage officiel du premier groupe, de nous rendre à la même grille en disant « Buquebus ». Buquebus est le nom d’un bateau qui fait la liaison vers Buenos Aires. Le second groupe se rend donc à la barrière, donne le mot « buquebus », et la porte s’ouvre sans aucun contrôle J J J. C’est magique. Tout le monde se retrouve, Edouardo nous conduit dans le port pour retrouver FreeFree, qui est bien là sur un parking à côté des autres Vans et Mobilhomes. Après 30 minutes d’attente en pleine canicule, on peut s’approcher et faire le tour. Super bonne nouvelle pour nous, pas de dégât et pas de vol. 3 autres véhicules ont subit des vols. Le nôtre a été visité, on en est sûrs (vu que les véhicules restent ouverts), mais on avait rien laissé de valeur. Et les vélos cadenassés en plein milieu, rendaient l’accès à certains coffres presque impossible. C’est finalement vers 17.30 que nous trouvons notre liberté à la sortie du port. Passer aux hotels récupérer nos sacs, plein de mazout et 2 heures de route vers une petite plage au calme et une première nuit de bivouac.

Jeudi matin c’est gros rangement du coffre et de tous nos sacs. Ecole pour Lise. Fixation des vélos pour moi. Et oui, mon système fonctionne bien J. On prend la route vers 13.00 pour quitter l’Uruguay et grosse file à la frontière en pleine chaleur. Plus d’une heure et demi d’attente. C’est dans le noir que nous trouvons un bivouac dans un camping un peu abandonné ? Ou non. On y recroise déjà un couple de German vu au port. Et il est trop tard pour trouver du gaz. On est fatigués et on grignote quelques crakers, fromage, salade. Je trouve une cuisse de poulet rôti dans un buibui pour accompagner le festin.

Vendredi, c’est les grosses courses dans un Carrefour Planet comme chez nous J ; chouette. Sauf que, mis à part le parking, y a pas grand-chose de semblable. Le rayon frais est NUL…. On fait quand même le plein de nourriture pour quelques jours. A la sortie, trouver une bonbonne de gaz – on va enfin pouvoir cuisiner nous même, plein mazout et re-route en pleine chaleur. Si plus de 30 degrés, on met la clim. La route est fatigante, un béton en mauvais état, beaucoup de trous et de casse vitesse mal renseignés, du trafic etc….Vers 18.30 on se met à la recherche d’un bivouac. Pas évident, les routes sont bordées de clôtures, cultures et élevages. On s’engage finalement sur une petite piste, et là le chemin d’une hacienda. On décide de rentrer – « Podemos pasar la noche aqui » , et le gentil fermier est OK pour qu’on dorme à l’abri de sa ferme, car le vent s’est levé. Il y a 4 beaux chats. Lise est aux anges J

Samedi matin levé vers 8.00. progressivement nos rythmes s’alignent. Petit déjeuner tout simple, bonheur d’une tasse de café ou de thé. Le gentil fermier nous rejoint avec son cheval. Il propose à Lise un petit tour. Nous sommes tous contents. Nous prenons ensuite la route pour une grosse journée. 700 km de pampa au programme. C’est la dernière grosse étape. Après on prendra notre temps et un rythme relax. La pampa est de plus en plus belle. De longues lignes droites qui font parfois 160 KM entre 2 rond points. Le revêtement est bien meilleur et moins de trafic. Sandrine prend le volant l’après midi, je me repose à l’arrière pendant près de 2 heures. Nous arrivons sur la côte à destination vers 19.00. Le vent se lève, on prépare le repas, et ensuite on se déplace encore pour trouver un endroit à l’abri du vent.

Nous avons décidé de descendre assez vite cette partie de l’Argentine pour 2 raisons, d’abord il fait très chaud et il n’y a pas grand-chose à voir dans cette partie. Et ensuite et surtout, Maud et son copain Nathan nous rejoignent le 13 décembre au sud de la Patagonie ! On est trop contents.

2 moments insolites sur la route. Le premier est assez unique, après la traversée d’une grande rivière sur un pont, nous voyons une barrière de péage en bonne et due forme. On choisit sa file, il y a un monsieur dans la cahute qui nous fait signe d’avancer et arrivés à sa hauteur, il nous fait signe de passer. Nous venons donc de passer notre première barrière de péage gratuite, tenue par les hommes J. Plus loin sur la route, nouvelle barrière « contrôle sanitaire ». Les fruits et légumes ne passent pas. On montre avocat, OK, banane ? ok, tomate, OK. En fait ils sont à la recherche principalement des oranges. Finalement on passe quand même avec nos pamplemousses.

Cette après midi, moment plage, moment wath’app avec nos enfants, c’est si gai de les entendre.

C’est vrai que la semaine dernière notre famille s’est agrandie. Manu et Flo (cousin des enfants) font le bonheur de la famille avec la naissance de Louve, profitez bien les amis !

Il y a une compétition de kitesurf sur la plage. La plage est en sable dur. Tous les véhicule s’y balladent. Je veux tester les capacités motrices de FreeFree et je m’ensable comme un jeune premier J. Vu la densité de pick up sur la plage, on me sort en 5 minutes.

Nous sommes au dessus d’une falaise de calcaire qui abrite la plus grosse colonie de perruches au monde, étendue sur des falaise longues de dizaine de kilomètres . Elles sont plus de 70.000. Les perruches vivent en couple et retrouvent le même nid chaque année. Là c’est la période où les petits naissent, mais on ne les voit pas encore, ils sont au fond des trous.

On les observe faire leurs figures 2 par 2 dans le ciel pendant des heures. Quand on voit l’espace dont elles disposent et les figures qu’elles réalisent dans le vent, on se demande ce qui a pris à l’homme de les mettre en cages, grrr….

Dimanche matin, lever relax, petite ballade perruches sur la plage, le vent fort est toujours présent. Lise reste dans Freefree, elle est prise dans son livre. Nous voyons aussi un mémorial de la guerre des Malouines… en plein milieu de l’océan à notre hauteur de l’argentine. Terre anglaise, que les argentins ont eu en leur temps la mauvaise idée ( ?) de vouloir récupérer…

Nous rencontrons un couple de jeune français bien sympathique en cellule sur pick up. On s’échange des tuyaux et nos wathsapp. On se recroisera plus tard, lorsque au spot suivant où on découvre notre première colonie de loups de mer.

Nous prenons une piste de 150km qui longe la côte pour des vues splendides et un premier spot magique 5 étoiles, sur une petite falaise. La nature encore grandiose s’offre à nous. Nous profitons un peu de la mer froide mais belle.

Hier soir, bonne petite soirée de partage de voyageurs avec les 2 jeunes français.

Nous arrivons doucement dans cette région qui est une énorme réserve naturelle de faune marine, autour de la péninsule de Valdès. On espère y voir nos premières baleines de notre vie mais il semble qu’elles soient déjà parties, à suivre…

Bisous à tous!